SUJET PORTANT SUR LES MEMOIRES DE LA GUERRE D'ALGERIE

 

"Après avoir défini avec précision les notions d'Histoire et de Mémoire, vous présenterez comment les mémoires de la guerre d'Algérie se sont constituées et comment elles ont évolué jusqu'à entrer parfois en confrontation".

 

Ci-dessous, l'introduction d'Etienne Foulonneau (TES1) réalisée le 12 novembre 2015.

 

Les fautes d'orthographes ont été corrigées 


"L'Historien n'a pas pour rôle d'exalter ou de condamner, il explique" dit Pierre Nora dans le collectif  "Liberté pour l'Histoire". Cependant, dans un cadre de guerre, on peut voir que l'Histoire peut être réécrite ou modifiée en fonction des différentes mémoires et groupes l'ayant vécue. L'Histoire, c'est le reconstitution du passé fondée sur une analyse des sources, sans jugement personnel ou négation de la part de l'historien. La mémoire, c'est un ensemble de souvenirs avec une forte charge émotionnelle ; c'est surtout une vision subjective d'un événement. La guerre d'Algérie de 1954 à 1962, est une lutte armée entre les partisans du FLN (Front de Libération Nationale) désirant l'indépendance et les forces françaises. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'Algérie est toujours un territoire français depuis plus de cent ans. Cependant, dans un contexte de guerre froide et de décolonisation, beaucoup de pays réclament leur indépendance au détriment des puissances coloniales européennes. Donc, dans le cadre de cette guerre, Histoire et Mémoire se confondent. Ainsi, en quoi l'Histoire de la guerre d'Algérie est-elle différente des Mémoire de ceux qui l'ont vécue ? Tout d'abord l'Histoire et la Mémoire sont deux lectures différentes du passé. Ensuite, une lecture officielle de cette guerre s'est imposée de part et d'autre de la Méditerranée. Enfin, cette mémoire figée et instrumentaliséeza été bousculée à partir des années 1970.

 

Ci-dessous, l'introduction de Janne Reveau (TES1) réalisée sur le même thème deux ans plus tôt, le 14 octobre 2013.

 

Les fautes d'orthographe ont été corrigées

 

 

(1) Amorce (citation)

 


(2) Enjeu soulevé par la question

 


(3) Explication des termes du sujet : Histoire et Mémoire

 

(4) Cadrage (temps et espace)


(5) Contexte


(6) Problématique

 

(7) Annonce (un peu lourde) du plan

 

« L'Historien n'a pas pour but d'exalter ou de condamner, il explique » (1), donc selon Pierre Nora, le travail de l'Historien va être d'expliquer les revendications, les motivations et les craintes des groupes comme le Front de Libération Nationale (FLN), les Harkis, l'Armée française... (2) Les mémoires sont un ensemble de souvenirs à forte charge émotionnelle qui apparaît comme une vision subjective, amnésique et partiale du passé, alors que l'Histoire est une reconstitution du passé fondée sur une analyse critique des sources (3). De 1954, le début des événements d'Algérie, à nos jours, les mémoires de la guerre d'Algérie se sont constituées, et ont évolué de part et d'autre de la Méditerranée (4). Dans un contexte de guerre complexe, les mémoires ont été différentes pour chacun et transmises aux générations futures (5). De 1954 à nos jours, comment les mémoires de la guerre d'Algérie se sont constituées et ont évolué ? (6) Les notions d'Histoire et de Mémoire seront abordées dans un premier temps, puis nous verrons comment se sont instrumentalisées les mémoires de part et d'autre de la Méditerranée et comment elles ont ensuite évolué (7).

 

Proposition de correction :

 

« L'Historien n'a pas pour but d'exalter ou de condamner, il explique » (1). Au travers de cette formule exprimée par le collectif « Liberté pour l'Histoire » dirigé par Pierre Nora, 19 historiens se sont publiquement prononcés en 2005 contre toute forme d'utilisation politique de l'Histoire (2). Sur ce plan, la guerre qui s'est déroulée en Algérie entre 1954 et 1962, apparaît comme un cas d'école (3) dans la mesure où elle a engendré l'apparition d'une multitude de groupes mémoriels aux revendications et aux intérêts souvent contradictoires. Parmi ces groupes on trouve notamment les combattants du FLN (Front de libération Nationale) mais aussi ceux du MNA (Mouvement national algérien), les militaires français, les Harkis, les Pieds noirs, les forces de police, les travailleurs immigrés en France ou encore les porteurs de valises (4). La Mémoire est constituée par un ensemble de souvenirs très chargés émotionnellement. Elle exprime une vision subjective, partiale et parfois amnésique du passé. Par opposition, l'Histoire est une reconstitution objective du passé fondée sur une analyse critique des sources (5). Mais alors, comment ces différentes mémoires se sont-elles constituées et comment se sont-elles transmises de génération en génération ? (6) L'Histoire et la Mémoire sont deux manières différentes de raconter le passé. Au cours du conflit et dans les deux décennies qui ont suivi les accords d'Evian de 1962, les autorités politiques françaises et algériennes ont tout d'abord cherché à dissimuler la Vérité. C'est seulement dans les années 1970-1980 qu'une libération de la parole assortie d'un assouplissement de la censure a permis l'émergence de conditions favorables à l'écriture d'un récit historique plus apaisé (7).